Histoire de la cabrette

LLes grands moments de l’histoire de l’accordéon et de la cabrette

La cabrette a son histoire étroitement mêlée au phénomène de la colonie auvergnate de Paris. Sous sa forme actuelle elle remonte à la première moitié du 19ème siècle. Composée d’un sac, d’un hautbois et d’un bourdon, elle a pour particularité de pouvoir changer de tonalité sans changer d’instrument : en changeant uniquement le pied. Trop souvent confondue à l’image de l’Auvergne, la cabrette est un instrument utilisé sur des géographies particulières : Le Cantal, la Haute-Loire, le nord-Aveyron, le nord-Lozère, le sud Puy-de-Dôme, l’est-Corrèze, le nord du Lot. Dans la complexité des échanges entre les Monts d’Auvergne et la capitale, la musique circule et se modifie : des styles de jeux pouvant varier d’un canton à l’autre tout en étant étroitement dépendant des modèles parisiens. Aujourd’hui, grâce aux disques réalisés au début du siècle nous pouvons écouter les témoignages musicaux laissés par ces cabretaires dont une partie appartient désormais à la légende (Bouscatel, Bergheaud…).

 

Vers 3000 avant J.C. : Apparition du « cheng » (orgue à bouche chinois), l’un des tout premiers instruments à vent ayant utilisé le principe de l’anche libre.
• 1829 : L’Autrichien Cyrille Demian et l’Anglais Charles Wheatstone déposent, à un peu plus d’un mois d’intervalle, un brevet d’invention, le premier pour « l’accordion » et le second pour « le concertina ».
• 1833 : première méthode pour accordéon en France par Pichenot.

1840 : Brevet de Léon Douce pour son « accordéon-harmonieux » qui préfigure déjà le futur système chromatique.
• 1852 : Création de l’accordéon à touches-piano par… Philippe-Joseph Bouton.
• 1863 : A Castelfidardo, Paolo Soprani crée la première fabrique italienne d’accordéons.
• 1872 : Félix Péguri, venant d’Italie, arrive à Marseille.
• 1883 : Naissance, à Tours, d’Emile Vacher, l’un des grands créateurs du style « musette ».
• Vers 1900 : Invention, par des facteurs italiens de Castelfidardo, de l’accordéon chromatique.
• 1903 : A Trossigen (Allemagne), les Etablissements Hohner commencent la fabrication d’accordéons diatoniques.
• 1904 : Fondation de la Maison Cavagnolo à Vercelli (Italie) par Domenico Cavagnolo.
• 1909 : Giovanni Gagliardi donne le premier récital de musique classique dans un cinéma de la rue de Lyon.
• 1913 : Mariage de Charles Péguri avec la fille de l’Auvergnat Antoine Bouscatel. Fin de la rivalité entre la cabrette et l’accordéon.
• 1919 : Naissance, à Tulle (Corrèze), de la marque Maugein à l’initiative de Jean Maugein et de ses frères Antoine et Robert.
• 1921 : Mario et Hector Crosio reprennent la fabrique parisienne d’accordéons de Ferdinando Atti. Entre les deux guerres (1914-1940) : passage de la cabrette à l’accordéon – La grande époque des bals musette.
• 1936 : En plein Front Populaire, inauguration du célèbre « Balajo », surnommé « Le Temple du Musette ».
• 1945 : Raymond Gazave crée le Conservatoire d’Accordéon de Paris.
• 1950 : Pierre Monichon crée son « harmonéon », véritable accordéon de concert.
• 1962 : A Paris, Gilbert Roussel interprète le « Concerto pour Accordéon  » de Jean Wiener.
• 1968 : Le « Grand Prix de Rome » est attribué à A. Abbott, professeur d’accordéon de concert à l’Ecole Normale Supérieure de Paris.


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